Voici, ci-dessous, notre réponse au dernier courrier de Bouygues Telecom. En se basant sur une solide argumentation, l’ACN répond point par point à Denis Buret, Directeur Régional Réseau Ile-de-France et Réseaux Nationaux.
Ce midi, le journal télévisé de 13h de Canal+ et de France 2 (visible quelques jours ici, premier reportage du 13H du 29 novembre et aussi en texte ici) ont diffusé un reportage sur des antennes posées à proximité de l’école primaire Jacques Prévert de Ruitz dans le Nord (voir aussi sur le site de France 3 Nord, L’Express, 01Net.com, Nouvel Observateur).
Dans cette école, une petite fille de quatre ans est décédée l’année dernière d’une tumeur au cerveau et une autre de six ans est aujourd’hui atteinte de la même maladie. Deux cas extrêmement rares dans une petite population et qui font bien sûr penser au drame de Saint Cyr l’Ecole où là aussi, des cancers rares s’étaient multipliés alors qu’une antenne surplombait le bâtiment.
Les incertitudes scientifiques qui pèsent aujourd’hui dans ce dossier justifient l’application pleine et entière du principe de précaution.
C’est pourquoi l’ACN redemande instamment qu’un véritable processus de concertation se mette en place avec Bouygues Telecom et la Mairie à Nogent sur Marne et qu’aucune antenne ne soient posée ou maintenue à proximité d’écoles ou de sites sensibles.
Nous ne souhaitons pas que demain Nogent sur Marne fasse la une de l’actualité dans de si tristes circonstances.
Nous comptons sur nos élus pour prendre leurs responsabilités (en écho aux propos du Maire de Ruitz) et rappelons la liste des villes qui d’ores et déjà ont pris des arrêtés ou vont en prendre.
Adhérents, parents et riverains, l’ACN a besoin de votre forte mobilisation. Ne vous laissez pas démobiliser par ceux qui vous disent qu’on ne peut rien faire ou que "tout va bien".
Apprenons de l’exemple récent de l’amiante et refusons ensemble à l’avance les conséquences du laxisme réglementaire actuel dans ce domaine.
Le texte du courrier de réponse à Denis Buret :
Monsieur le Directeur,
J’ai bien reçu votre courrier du 10 novembre et celui-ci appelle de notre part plusieurs commentaires.
Je prends note que vous reconnaissez que l’ACN n’a jamais appelé à bloquer l’installation physique des antennes par le passé. Hier comme aujourd’hui, l’ACN ne donne pas de mot d’ordre visant à empêcher physiquement l’installation. Les événements passés sont donc à interpréter non pas comme la conséquence d’une position particulière de l’association mais comme l’illustration de l’opposition déterminée des parents et des riverains à ce projet.
Je souhaite vous rappeler qu’en tant que signataire de la Charte de Nogent sur Marne, Bouygues Telecom ne s’est pas seulement engagée à être transparente et à informer les riverains mais bien à trouver une solution acceptable par tous.
Je vous invite à relire chacun des termes de l’article 5 de la Charte de Nogent sur Marne que vous avez vous-même signée et qui vous engage auprès de la municipalité comme vous l’a tout récemment écrit l’ancienne Ministre et aujourd’hui députée de la circonscription, Marie-Anne Montchamp. Considérez-vous, comme nous, que la Charte de Nogent sur Marne et cet article peuvent constituer un socle commun pour des discussions entre l’ACN et Bouygues Telecom pour trouver une issue à ce dossier ?
Votre courrier fait état d’un engagement que nous aurions pris d’informer nos adhérents des conclusions de la DDASS et de l’ANFR. Je n’ai pas le souvenir d’un tel engagement. Cependant, je ne vois aucune objection à faire connaître à nos adhérents, via notre site web, toute information que vous estimerez nécessaire de leur communiquer. La transparence est en effet une des valeurs fondamentales de l’ACN. Vos courriers y sont par exemple systématiquement publiés. Vous apprécierez certainement cette approche qui nous a également permis, par exemple, de rapporter les propos tenus le 10 octobre 2005 au Sénat par le Président de l’AFSSE, Monsieur Paillotin, propos qui remettent largement en question les études de l’AFSSE sur lesquelles se fondent les résultats de la DDASS et de l’ANFR et qui ont déclenchés une double enquête de l’IGAS et de l’IGE sur le fonctionnement de cette agence.
Je me permets aussi de vous rappeler que nous avions invité Bouygues Telecom à notre débat du 19 octobre 2005. Je regrette que cette invitation ait été déclinée car votre participation aurait certainement été l’occasion de communiquer toutes les informations que vous souhaitiez à nos adhérents et aux riverains du Coteau de Nogent sur Marne.
Par ailleurs, le distinguo que vous opérez dans votre réponse quant à la nature du matériel posé sur la terrasse le 22 août ne peut malheureusement pas être accepté par l’ACN. Cette opération devait avoir pour unique finalité la sécurisation du site. Hors le matériel gruté ce jour-là n’avait rien à voir avec celle-ci. Vous n’avez à aucun moment prévenu ni la mairie, ni la préfecture, ni l’ACN que vous procéderiez à autre chose qu’à cette sécurisation. Par conséquent, nous avons tous été légitimement choqués par cette opération. Le courrier que vous avez reçu du Maire de Nogent sur Marne semble montrer qu’il partageait notre indignation.
De plus, "l’intégration paysagère" à laquelle vous faites constamment référence est invalidée par le compte-rendu de la réunion de concertation du 22 octobre 2004 à la Mairie et dont vous étiez participant et destinataire, qui indique, à l’alinéa 5, que "le Maire préférerait qu’il n’y ait pas d’intégration. Ceci enlèverait tout doute quant à l’orientation des antennes". La découverte d’antennes Bouygues Telecom implantées à 30 mètres des écoles Paul Bert et Guy Moquet et émettant directement dans leur direction confirme la pertinence de cette position.
Vous comprendrez donc que nous sommes extrêmement étonné que vous puissiez affirmer dans votre communiqué de presse du 5 octobre que votre projet soit l’aboutissement d’un processus de concertation avec les associations. L’ensemble de nos remarques montre que nous sommes encore très loin d’avoir atteint ce stade. Il va de soi que toute installation des antennes dans ce contexte pourrait être considérée comme une pure et simple violation unilatérale de la Charte, puisque justement il apparaît clairement que le processus de concertation n’a pas encore abouti.
Nous vous demandons donc de reconnaître qu’à ce jour, i) aucun accord n’a été trouvé entre votre entreprise et les riverains, mais que ii) nous sommes disposés de part et d’autre à y travailler de façon constructive comme vous le proposiez dans votre courrier du 15 septembre 2005. A cet égard, nous attendons toujours d’être contacté par votre collaborateur Monsieur Jean Luc Decaudin, comme vous l’annonciez dans votre courrier du 15 septembre.
Dans l’attente de la suite que vous voudrez bien donner à ce courrier, je vous prie, Monsieur, de recevoir nos meilleures salutations associatives.
Je trouve « prodigieux » l’entêtement de cet opérateur ? persister dans ses intentions. Bien que n’ayant pas de téléphone mobile, je peux comprendre que de telles installations soient nécessaires… Mais bon, pas n’importe où et surtout pas n’importe comment !
Il me semble que depuis plusieurs mois votre association demande non pas l’abandon de ce projet, mais son déplacement vers un site plus approprié. Je ne serais pas étonnée que cette alternative n’ait même pas été prise en considération.
Quelle perte de temps et d’énergie !
Ne croyez vous pas que l’opérateur concerné est juste en train d’en faire une question de principe : ne céder ? aucun prix devant une poignée de riverains et de parents d’élèves qui ne se résignent pas au rouleau compresseur du « progrès » (c’est-? -dire les parts de marché qu’il faut prendre ? tout prix).
Oyé braves gens du Coteau de Nogent sur Marne et d’ailleurs, ne baissez pas la garde devant l’invasion de la téléphonie mobile, des OGM et autres avatars de la croissance ? tout prix des géants de l’industrie.
Parcequ’une grosse partie du problème réside l? : tant que nous consommerons ? tout va toutes les cochonneries qu’on nous propose, on ira tout droit dans le mur…
Redéfinir la notion du progrès et de nos réels besoins, en voil? une idée qu’elle
est bonne !
Une bonne fois pour toute, n’oublions pas que le pouvoir est au consommateur qui consomme … ou pas. Un addage populaire ne dit-il pas que le client est roi ? Faisons donc valoir notre droit au respect et ? un environnement acceptable.
PS : et ? tous ceux qui pensent qu’on ne peut rien faire, je leur conseille de se tirer une balle dans le pied. Certe, ça fait très mal mais ça réveille. Dites vous bien que des milliers de prises de conscience individuelles mises bout ? bout peuvent constituer un véritable contre-poids ? tous ces poids lourds de l’économie de marché qui, non contents de nous polluer l’existence, mettent notre santé en danger.
Je me demande comment il n’y a pas plus de réflexion sur le sujet.
Paris (entre autres) est couvert par la téléphonie mobile depuis plus de 10 ans (1994 avec Ola, souvenez-vous).
Il ne semble pas que les autorités sanitaires ont relevé des explosions de cas de cancers sur cette zone-là.
Et que dire de la télé qui émet depuis plus de 50 ans de façon continue sur 98% de la populaion.
Malheureusement, c’est plus compliqué que ça. La question des effets des ondes sur la santé ne peut pas se régler en trois lignes sur un coin de table. C’est une question extrêmement complexe, qui requiert des efforts de recherche important. Encore faut-il qu’il y ait un réel effort de recherche indépendant. Or quand on s’aperçoit que ce sont les opérateurs qui pilotent l’évaluation de la recherche dans ce domaine (cf. rapport de l’IGE/IGAS d’évaluation de l’AFSSET), il n’est pas étonnant que ça avance lentement.
Les caractéristiques des ondes utilisées pour la télévision sont très différentes des ondes de téléphonie mobile. Les puissances aussi. Et la proximité des antennes-relais n’a rien à voir avec celle des antennes de télé (il n’y a pas grand monde en haut de la Tour Eiffel).
Par ailleurs, les problèmes que ce dossier révèle dépassent la dimension sanitaire (par ailleurs très importante). C’est bien un problème de démocratie auquel nous faisons face à Nogent. Quand un maire et une entreprise privée méprisent l’avis des habitants et ne respectent pas leurs engagement contractuels, il y a un problème. Clamer « vive le développement durable », « vive la concertation », « vive la transparence », c’est facile… Dire non à des intérêts puissants, apparemment, c’est plus dur. ..
à signaler, dans le cadre de l’OMS , UN CONGRÈS SUR L’HYPERSENSIBILITÉ DUE AUX RAYONNEMENTS DES CHAMPS ELECTRO-MAGNÉTIQUES, LE 12 ET 13 MAI 2011.
Il faut ajouter qu’il aura lieu à …..MADRID.
sans commentaire.