Vendredi après-midi, le maire de Nogent, Jacques Martin, a laissé un commentaire sur ce site en réponse à notre article intitulé "Le maire fâché avec la transparence".
En voici le texte (que vous pouvez également retrouver sous l’article dans le contexte des autres commentaires laissés par les internautes):
Mesdames, Messieurs,
Je suis au regret de constater que votre association qui avait jusqu’à présent, grâce à ses fondateurs, travaillé de la façon la plus objective et argumentée possible à la résolution des problèmes, principalement d’urbanisme, vient de choisir l’affrontement et la désinformation avec la Ville et son Maire.
La démocratie participative, c’est avant tout pour les personnes de bonne foi, moralement honnêtes et responsables, un débat contradictoire dans lequel la position de l’autre est respectée. Les publications récentes de votre association démontrent une volonté de combattre alors qu’il était possible au service de l’intérêt général de débattre. L’ACN vient, par la volonté de son Président et du bureau, de se placer délibéremment sur le terrain de la politique politicienne ou la critique systématique n’est accompagnée d’aucune proposition constructive et crédible.
Le Maire vous demande de respecter sa liberté de penser autrement que vous. Je suis disposé et je l’ai prouvé, à écouter des conseils, voire à comprendre des critiques, mais je ne supporte pas que l’on me donne des leçons en mettant en cause ma personne.
Je suis donc aujourd’hui, obligé de constater que l’ACN est devenue une association politique au service des ambitions de son président.
Je la traiterais donc comme telle à l’avenir en espérant malgré tout que des hommes et des femmes de bonne volonté ramèneront à plus de bon sens, leurs dirigeants.
Il est permis d’en rêver !
Ce texte est à rapprocher d’un autre commentaire de M. Martin, laissé le 21 décembre sur ce même site et auquel nous répondions de façon argumentée le lendemain.
Chacun se fera son idée sur le texte ci-dessus. Comme il ne comporte aucun argument objectif (comme dans son premier commentaire) ni aucun fait concret, il est difficile d’y répondre avec précision. Voici donc une réponse générale.
Nous respectons les idées de tous. Elles ont libre court ici, sur notre site, comme ce commentaire de M. Martin le prouve. Nous croyons justement que les informations, les idées, les pensées sont libres et doivent circuler. C’est pour cette raison, par exemple, que nous publions, chaque fois que c’est possible, les documents qui permettent à chacun de se faire une opinion.
Que cela plaise ou non à M. Martin, l’ACN est là, veille aux intérêts des nogentais, de la façon qu’elle juge la plus efficace. Elle en a reçu le mandat à sa dernière assemblée générale et comme chaque année, depuis sa création, en 1988.
Monsieur Martin croit avoir une connaissance approfondie du sentiment des adhérents de l’ACN. Il s’exprime dans ce texte comme s’il en était un adhérent mécontent. C’est assez surprenant.
Ceux qui connaissent l’histoire de l’ACN/AHCN savent que les relations entre notre association et la mairie ont parfois été extrêmement tendues. Voire même dramatiquement tendues. M. Martin le sait fort bien. Ainsi va la vie locale…
L’ACN n’a pas comme objectif de servir les intérêts du maire mais uniquement ceux des nogentais. Lorsque ceux du maire coïncident avec ces derniers, tant mieux. Sinon, tant pis.
Si monsieur Martin souhaite penser que l’ACN est devenue une association politique, c’est son droit. Nous trouvons curieux que sous la plume d’un homme qui se félicite de faire de la politique depuis plus de 40 ans, le mot "politique" devienne odieux dès lors qu’il concerne le rôle d’une association locale.
Peut-être faisons nous, en effet, de la politique, lorsque nous nous opposons à l’installation d’antennes-relais près des zones sensibles, que nous réclamons la transparence et l’application de la loi par la mairie (avis de la CADA), lorsque nous nous opposons au doublement de la hauteur de construction de la zone de l’ex-école Marie Curie et à la construction de logements sur un terrain précédemment pollué au radon, lorsque nous participons activement à la concertation sur l’aménagement de l’A4-A86, lorsque nous essayons de protéger de la destruction des maisons classées au patrimoine remarquable de la ville, etc.
Comme monsieur Jourdain faisait de la prose, nous faisons sans doute de la politique. Un de nos anciens présidents l’a fort bien rappelé dans cette excellente tribune, le mois dernier.
Nous ne savons pas comment interpréter la menace voilée de l’avant-dernier paragraphe du commentaire de M. Martin. Il nous traitera dorénavant comme une association politique, nous dit-il… Soit.
- pourquoi le maire ne veut pas nous communiquer le rapport de l’APAVE,
- pourquoi il rencontre les opérateurs sans les associations,
- pourquoi il boycotte le processus de concertation préfectoral,
- pourquoi il a étudié et validé les projet de Bouygues Telecom sans concertation,
- pourquoi il a annulé unilatéralement, sans que personne ne lui demande, la Charte de bonne conduite de Nogent sur Marne.
- pourquoi il augmente la densité des constructions sur la zone Marie Curie
L’ACN attend des faits. Envoyez-nous le rapport de l’APAVE. Prenez un arrêté pour protéger les zones sensibles des antennes-relais.
Le Conseil de l’ACN.
La réaction de M. Martin ne m’étonne guère malheureusement car j’ai pu constater lors d’une assemblée de quartier à quel point celles-ci servaient son électorat. Sous couvert de donner la parole à tout le monde il a imposé à des participants de se taire sur des questions de pistes cyclables (entre autre, je ne parle pas des antennes relais dont il n’a même pas voulu aborder le sujet). Cette réaction m’a suffit et en dit long.
Alors unissons-nous et si le maire veut jouer la transparence et bien qu’il livre ses documents un point c’est tout.
Bien sècèrement
Tout notre soutien. Les maires essayent, c’est le cas aussi chez nous, de faire passer comme partisanes les luttes qui ne leur plaisent pas
JP Martin est un roquet : faute d’arguments, il ne sait qu’aboyer et mordre.
Monsieur le Maire
Vous dites regretter le temps où l’AHCN (aujourd’hui ACN) travaillait main dans la main avec la Mairie à la résolution des problèmes d’urbanisme et ce grâce à la sagacité et l’objectivité de ses fondateurs.
En voilà une bien étrange nostalgie !
Si je me souviens bien, cette « harmonieuse collaboration » a le plus souvent donné lieu à de bien belles empoignades.
C’est simplement l’histoire d’une bande de riverains qui décide un jour de prendre les choses en main, arrive à infléchir des courants paraissant pourtant irrésistibles et fait capoter des projets immobiliers validés par l’administration municipale.
Belle hosmose en vérite.
Alors faites un peu le ménage dans vos souvenirs et sachez bien que l’unique moteur de l’ACN est la défense de ses adhérents, que celà vous plaise ou non.
Décidément, la nostalgie n’est plus ce qu’elle était …
je suis choqué par le terme de « roquet » adressé au premier magistrat de la commune;je commence à découvrir bien des choses ;c’est navrant!
Oui, c’est navrant de traiter les gens de roquets, d’abord parce que cela peut être insultant pour l’animal qui est peu représenté dans votre association. Je tiens à vous rappeler que si l’aboiement du chien est aigu, c’est à cause de sa taille, c’est une loi physique: plus la masse est faible, et donc la caisse de résonnance petite, et plus le son produit sera aigu (prenez l’exemple du chat et du tigre: miaulement aigu pour le premier et feulement grave pour le second, exactement comme pour un violon et une contrebasse) ce qui m’amène à ceci: reprocher à l’animal petit son cri aigu est incongru car il n’y est pour rien: a-t-il choisi, comme nous, la taille qu’il fait? bien évidemment non. J’aimerais voir une ville dans laquelle on tiendrait compte de la taille de TOUS les êtres vivants: le maire comme le petit chien, et c’est vraiment plus facile de s’attaque aux petits et leur reprocher de mordre et d’aboyer sans savoir pourquoi ils le font: peut être en ont ils marre qu’on leur marche sur les pattes, qu’on les traine par le cou, alors qu’ils ne demandent qu’à nous aimer, à nous lêcher, à nous sauter sur les genoux. Pourquoi les comparer à un maire? Je ne comprends pas. N’oublions pas, n’oublions JAMAIS, qu’avant d’être une belle ville aux immeubles dressés, aux autoroutes épanouies, gérée par une police municipale efficace, Nogent n’était qu’un terrain vague où la faune (petite ou grande) règnait sans partage.