On peut lire sur wikipedia.org que l’arbre urbain est maintenant considéré comme un bien commun et une source de services écosystémiques et d’intérêt public et général.
L’arbre joue un rôle essentiel dans l’écologie urbaine — on parle parfois d’urbanisme végétal — comme élément de décor, d’aménagement, et participe à l’atténuation légère de la pollution de l’air et des pics de température propres aux microclimats urbains.
A Nogent nous sommes inquiets pour le devenir de nos arbres et plus particulièrement pour deux d’entres-eux menacés de mort ou d’abattage comme en témoigne ces deux cas précis.
Rue de Fontenay : non à l’abattage du cèdre majestueux et flamboyant
Quand nous nous promenons dans ce quartier de Nogent sur Marne, les riverains et Nogentais de la rue de Fontenay aperçoivent un vénérable cèdre. Au nom de la biodiversité et du bien vivre dans le quartier, nous souhaiterions que cela continue.
Le cèdre, planté depuis des années dans la propriété privée du 19 rue de Fontenay à Nogent-sur-Marne, doit pourtant être abattu prochainement.
L’association des Nogentais déjà prévenue par nos adhérents en mai 2017 d’un projet d’abattage avait demandé à la mairie de faire retirer l’arrêté permettant d’abattre l’arbre et le Maire de confirmer cette décision.
Mais entre-temps le conseil syndical a voté la décision de faire abattre l’arbre au motif que ses racines créent un désordre au niveau du sol à l’intérieur de la copropriété et des possibles salissures sur la copropriété voisine.
Parmi nos adhérents, les copropriétaires de la résidence voisine au 21 rue de Fontenay, très attachés à ce magnifique cèdre, nous ont alerté sur la pose d’un affichage indiquant l’abattage de l’arbre pour le lundi 18 décembre au matin.
Les riverains et adhérents de notre association, se sont rassemblés, ce lundi matin pour sauver cet arbre.
Il est à noter que le conseil syndical a décidé de faire annuler l’abattage prévu ce lundi matin pour permettre d’étudier d’autres solutions alternatives à la suppression de l’arbre. Nous les en remercions.
Ils nous ont même rappelé leur attachement à ce magnifique cèdre mais également leur préoccupation concernant les dégâts occasionnés par les racines sur un petit muret.
Au nom de la qualité de vie de ce quartier qui côtoie également les chevaux du centre équestre, et des nouvelles dispositions du PLU protégeant le secteur au titre d’espaces plantés à conserver ou à créer, nous demandons que cet arbre soit protégé.
L’association regrette que ce magnifique cèdre ne soit pas inscrit à l’inventaire des arbres à protéger. Ce cèdre est unique dans la rue par sa taille et son âge. Nous demandons son inscription.
Voir le classement actuel des arbres de la ville de Nogent-sur-Marne.
Les riverains, soutenus par l’AdN dont le président était sur place a demandé par courriel à Monsieur le Maire « de surseoir à l’abattage », dans l’espoir d’être entendus…
Rue Emile Zola : que vont devenir les grands arbres du Clos Marie ?
Au départ… le jardin de la villa (aujourd’hui détruite) était agrémenté par deux grands arbres,
puis un jour, ils ont été élagués « au plus juste » (22 novembre 2016)
L’un a disparu avant les terrassements en prévision du collectif à construire (2 décembre 2016)
Début du chantier pour le survivant. (15 juillet 2017)
Poursuite du chantier pour le survivant. (26/08/2017)
L’arbre est définitivement masqué par l’immeuble
Nous sommes inquiets pour cet arbre rescapé d’un chantier qui ne semble pas l’avoir ménagé, à voir son état actuel…
Nous demandons que des mesures soient prises rapidement concernant cet arbre et son maintien.
Protection des arbres et notre PLU (plan local d’urbanisme)
La minoration annoncée des espaces verts est le révélateur d’un paradoxe pour le moins étonnant : plus on densifie, moins on crée des espaces où l’on peut se détendre et respirer. Est ce vraiment incompatible ?
Le risque est de créer un « mal vivre » rampant dont on connaît les conséquences. C’est également une mesure en contradiction avec la politique de la ville préservant les espaces verts caractéristiques des paysages urbains de Nogent.
En outre les plans locaux d’urbanisme peuvent classer des arbres isolés, des haies ou réseaux de haies, des plantations d’alignements…
Nous avons fait une proposition, dans ce sens lors de la dernière modification du PLU, en proposant la règle suivante, inspirée de la Finlande, quand on abat un arbre, on en plante deux.
Nous avons été entendu, et les prescriptions écrites qui fixent les règles applicables à chaque zone de notre le P.L.U intègrent maintenant cette disposition : Tout arbre abattu est remplacé par deux arbres (…)
Les arbres rafraîchissent l’air des villes tout en réduisant leur pollution
L’OMS (Organisation mondiale de la santé) estime actuellement que 92 % de la population mondiale est exposée à une pollution atmosphérique nocive. Par conséquent, cette urbanisation grandissante a eu pour conséquence d’augmenter le taux d’exposition à cette même pollution.
L’urbanisation ne conduira pas nécessairement à une crise sanitaire, mais nos instances municipales pourraient adopter des mesures merveilleusement simples pour réduire à la fois les températures extrêmes et la pollution atmosphérique : planter plus d’arbres ou mieux les protéger. Voilà une mesure environnementale qui fait d’une pierre deux coups.
“Partout où les arbres ont disparu, l’homme a été puni de son imprévoyance”François-René de Chateaubriand
Commentaire au sujet du hêtre pourpre de l’ex Villa Marie. J’habite rue Emile Zola et j’ai assisté au « supplice » de cet arbre, le mot n’est pas trop fort. D’abord élagué sauvagement au début du chantier (car on le disait malade), son tronc n’a même pas été protégé par des planches comme c’est l’usage. Au fil des mois on y a appuyé des échelles et il a été environné d’engins de chantiers polluants qui ont par ailleurs tassé la terre autour de son pied. Comme je m’en étonnais auprès d’un ouvrier, celui ci m’a répondu en bougonnant dans un français approximatif : » Cet arbre il nous gêne on va l’abattre »…
Ce hêtre de 18 mètres dans la force de l’âge, a ensuite subi au fil des mois au rythme de l’excavation du sous sol, l’arrachage sans ménagement de ses racines profondes. La terre qui contenait ses racines de surface a été pelletée en décembre dernier et emmenée par un camion, puis remblayée après la création de l’entrée du parking souterrain. Avec quelle type de terre je l’ignore.. Aujourd’hui l’arbre est en piteux état, enclavé entre deux murs, son houppier dépassant péniblement le dernier étage de l’immeuble. Je ne sais comment les futurs habitants vont juger ce fantôme de tronc dépouillé devant leurs fenêtres, sans doute diront ils aussi qu’il faut l’abattre, car il leur cache la lumière ? On sent que le promoteur s’est résigné à regret à faire une encoche dans le bâtiment, ce qui diminue les mètres carrés, donc les bénéfices. A ce sujet j’avais été consulter le projet à la DDE de Nogent et le parc répertoriait en plus des massifs,18 arbres robustes. Les 4 pins chétifs ont été conservés à l’arrière, le magnifique robinier de 18 mètres a été abattu, un gros pommier à fleur qui devait être conservé en façade a été rasé. Un véritable massacre écologique dans le coeur de Nogent !
Pour ma part et ceci n’engage que moi, je pense que l’engagement du promoteur de sauvegarder des arbres n’ était pas applicable, mais que cela faisait bien dans le dossier. Il n’a naturellement pas respecté. Je suis quand même étonnée que les autorités compétentes n’ai pas mieux veillé à cet engagement sur ce chantier, par ailleurs très « bricolé ».
Le hêtre pourpre est encore débout, mais avec tous les mauvais traitements qu’il a subi depuis 2 ans, il va probablement mourir et on dira que c’est de maladie. En tous les cas RIEN n’a été fait pour le sauvegarder et RIEN ne sera fait pour qu’il survive. Si c’était le cas ce serait un miracle. Il ne peut pas en parler, alors je l’ai fait à sa place.
Liliane BARRE C.