Participation des adhérents de l’AdN au conseil municipal du 31 janvier 2019
La réunion du conseil municipal sur le projet « Coeur de Nogent » a réuni un grand nombre de Nogentais et adhérents de notre association. Soyez vivement remercié de votre participation. Tout en rappelant notre accord avec le principe d’une revalorisation de cet espace, nous exprimons notre vive inquiétude sur ce projet.
En effet le jeudi 31 janvier 2019 le conseil municipal et le Maire ont officiellement faire voter une délibération ayant pour décision : Approbation du protocole de gouvernance et de conduite de l’opération d’aménagement « Cœur de Nogent »
Par ce simple vote le conseil municipal autorise et donne des droits, à Grand Paris Aménagement pour concevoir la rénovation de notre marché mais également ouvre à la possible densification des îlots Ancellet, Gallieni et Lequesne pour permettre le financement de cette opération colossale.
(Lire notre précédent article sur le projet de protocole)
Non à la densification, solution miracle pour financer l’opération du marché !
L’ambition de ce projet “cœur de ville” qui va bien au delà de la simple rénovation du marché du centre ville nécessite d’importants moyens financiers et par conséquent présente le risque d’avoir recours à la densification, voire la surdensification, comme c’est déjà le cas à Nogent.
Dans une communication en conseil de quartier, on apprend que la parcelle du 36 boulevard Gallieni doit permettre la construction prochaine d’environ 6000 m2 de logements à la place de la maison des jeunes, du pocket théâtre, de l’arobase, du musée de la bibliothèque et des archives municipales.
Sur le site de la ville il est maintenant question de l’îlot Lequesne également.
Pour l’AdN, ce n’est pas le moment de dormir. Au contraire. Cette communication est très alarmante. La mairie reconnaît implicitement que la densification a pour but de financer l’opération complexe. Mais qui paye ? Pas l’aménageur Grand Paris Aménagement, qui répercutera le coût final sur le prix de vente. Mais bien les riverains du boulevard Gallieni, chaque jour, avec de nouveaux immeubles toujours aussi haut sous leurs fenêtres et leur bien immobilier qui se dévalorise. Et les Nogentais, qui voient la ville progressivement défigurée au fil des années.
Pour une véritable concertation et co-construction du projet avec les Nogentais
Le Code de l’urbanisme, dans son article L. 300-2, définit le cadre dans lequel une concertation préalable avec les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées doit être organisée pendant toute la durée d’élaboration des projets qui « par leur importance ou leur nature peuvent modifier de façon substantielle le cadre de vie ou l’activité économique de la commune ».
Le devenir et l’aménagement du nouveau marché ne peut être dissocié d’une consultation avec l’ensemble des Nogentais.
Précision de la mairie sur le projet d’aménagement et sur les consultations à venir des Nogentais
Le projet de protocole, passer entre la Ville de Nogent-sur-Marne, l’établissement public Grand Paris aménagement (GPA) et le Territoire ParisEstMarneBois concerne principalement un partenariat détaillé dans le document soumis au vote des conseillers municipaux, télécharger et lire le protocole .
Suite au conseil municipal, nous avons appris
« les parties s’engagent, après études, à valider dans un délai de trois mois un calendrier opérationnel précis qui sera la base des appels à candidatures à venir ».
Dans son article 6 il est maintenant précisé :
Chaque partie pourra décider d’abandonner la réalisation de l’Opération d’aménagement, sans indemnité de quelque nature que ce soit, chaque partie supportant les frais qu’elle a engagés dans le cadre de l’exécution du présent protocole.
Il est également spécifié que :
à l’issue des études, les parties se réuniront afin de décider de poursuivre, de différer ou d’abandonner l’opération d’aménagement.
Le maire a indiqué qu’il refusait la mise en débat public de ce dossier avant la phase incontournable des études. Les débats interviendront ultérieurement.
Le protocole partenarial doit permettre d’établir le cahier des charges qui précédera l’appel à candidatures et qui, parallèlement, fera l’objet d’une réunion publique.
Le maire annonce que les Nogentais devrait être consultés et invités à participer à plusieurs débats publics…?
Une boutique serait également ouverte pour permettre la présentation des cinq offres qui seront proposées dans le cadre d’un appel à candidatures, avant le choix du jury…
En conclusion pour l’association des Nogentais
Nous restons favorables à la revalorisation du marché de centre ville mais la dégradation de notre cadre de vie pour financer l’opération ne doit pas être le prix à payer. Nous regrettons que le cadre de vie des Nogentais soit traité comme une simple variable d’ajustement.
L’Association des Nogentais est inquiète de la tournure de ce projet qui manifestement n’est plus le même qu’à l’origine. Nous demandons au maire de remettre l’intérêt des nogentais au cœur du projet, non seulement leur intérêt économique mais également leur intérêt en tant qu’habitants attachés à une ville agréable et humaine. Il s’agit à notre avis de l’intérêt des riverains, bien entendu, mais aussi, compte-tenu de l’ampleur du projet et de sa capacité à modifier significativement le cœur de ville, de l’intérêt de tous les Nogentais.
L’histoire de notre association illustre pleinement que les projets surdimensionnés et mal intégrés ne sont pas les bienvenus à Nogent.
Il nous parait dangereux de laisser ce projet se développer dans une direction qui oppose de façon frontale son financement, qui repose sur la densification du boulevard Gallieni, et les intérêts des riverains. Cette démarche ne peut que mener à des conflits compliqués dont Nogent n’a pas besoin. Nous soutenons une approche qui concilie l’intérêt économique, le cadre de vie et qui valorise l’identité de Nogent sans la dégrader.
dans le futur: on peut prévoir, en gros::
1.concertation effective avec les habitants concernés
2 participations à l’élaboration , avec les responsables, architectes, etc, pour définir et rendre compatibles les intérêts des uns et des autres.
3. Une fois complétés les dossiers , les appels d’offre arrivent . Nombreuses discussions , voire débats . on reste ouvert aux futurs voeux d’où études avec les spécialistes et nogentais concernés, ‘associations, etc,etc)
4. une fois les choses stabilisées, on sort du chapeau un nouveau projet avec un temps très court pour réagir.
Le coup est bien joué et on ne peut pas dire, en toute mauvaise foi, que les nogentais n’ont pas été invités à participer
(environ 2 ans de débats) (cf genèse de l’ensemble Nogent – Baltard)
Et voilà le travail. La Mairie ne change pas de style. Pour un projet aussi gros et lourd de conséquence (augmentation de la densité de la population en opposition flagrante avec la réduction de la surface du marché et du parking), le choix est fait de privilégier le logement au détriment du service.
C’est clair.
Maintenant, les nogentais savent comment ils vont être gentiment mis à la porte des intérêts qu’ils une soupçonnent même pas.
Encore un projet dans l’intérêt des promoteurs, et non de celui des Nogentais.
Nous subissons depuis de nombreuses années les nuisances des chantiers dans ce quartier.
Après la construction d’un immeuble de cinq étages (18m) au 16 rue Saint Sébastien, dont les travaux ont duré 18 mois, six jours sur sept, c’est entre les rues Saint Sébastien et du Lieutenant Ohresser que la boulimie bétonnière sévit.
Le va-et-vient de camions détériore les routes et le mobilier urbain, réparés aux seuls frais des Nogentais.
Le stationnement sauvage n’est pas verbalisé pour ces véhicules, alors que vous n’échapperez pas à votre petit papillon si par malheur vous dépassez votre temps de stationnement.
Notre panorama s’est considérablement dégradé. Nous sommes passés d’une vue plein sud dégagée sur la vallée de la Marne à une « incarcération » de murs de béton dont le plus proche est à 4m de nos fenêtres de pièce de vie.
La luminosité a considérablement baissée au même rythme que la valeur de nos biens.
Contacté, le service de l’urbanisme nous rétorque que les permis de construire respectent le PLU. Et qui vote le PLU ?
Nogent devient une ville dortoir, où il ne fait plus bon vivre.
Tout est fait pour que sa population historique déménage et laisse la place à une classe moyenne aisée se suffisant d’un style de vie digital. (Courses sur Amazon, Repas livré par Uber-eat). Mauvais calcul, ils paieront leurs impôts locaux mais ne participeront pas à la vie économique de la cité.
Nogentais, circulez il n’y a plus rien à voir !
Pour tous ceux qui n’auront pas la chance de s’évader, je vous souhaite « bon courage »