Depuis 30 ans déjà l’AdN défend le cadre de vie, l’urbanisme et l’environnement à Nogent sur Marne
Samedi 4 mai, l’Association des Nogentais a fêté ses 30 ans dans le coteau de Nogent sur Marne, le quartier ou tout à commencé.
Entouré d’une cinquantaine d’adhérents pour l’occasion, le président a rappelé les temps forts qui ont rythmé la vie de l’association depuis 1988, l’année de création.
Si on regarde la carte de Nogent sur Marne, on peut voir que le Coteau est loin, en surface, de représenter beaucoup dans l’ensemble de la Ville. Et pourtant, cette partie du méandre de la Marne, chère aux peintres et au célèbre petit vin blanc, a suscité de bien belles empoignades !
Les Nogentaises et Nogentais, qui ont vécu en pavillon familial ou dans de petits immeubles de qualité, se voit petit à petit entouré, envahi, encerclé, par du béton, du costaud, du pseudo-riche, où l’architecture est absente !
Pas de schéma directeur, ni une quelconque logique dans l’attribution des permis de construire.
La protection de l’environnement ? un gros mot. L’écologie est ridiculisée, « c’est du luxe pour nantis » peut on entendre à l’époque.Et voilà qu’une poignée de riverains commence à poser des questions, à réfléchir non pas sur des idées générales, mais sur des faits.
Ainsi, en 1988, date de la création de l’Association des Habitants du Coteau de Nogent, tout est parti de la déclaration de modification du P.O.S ou Plan d’occupation des sols, qui a fait réagir les habitants du coteau.
Ces derniers ont remarqué des anomalies dans cette modification et en ont fait état dans le cahier ouvert à cet effet. Le projet de modification du Plan d’Occupation des sols reçut finalement un avis défavorable lors de l’enquête publique, les arguments justifiant la demande de modification n’étant guère convaincants.
Et voilà que le bel édifice conçu au départ pour autoriser la modification -en pire- de la physionomie du coteau, finit par s’e-ffon-drer.
Le Conseil d’Etat annule le POS au motif que ce dernier est trop flou pour généraliser à toutes les parcelles des valeurs attribuées à une seule.
L’arrêt devient un cas d’école et est publié dans le Recueil Lebon, qui enregistre pour la postérité du droit les jugements du Conseil d’Etat qui font jurisprudence.Pour la première fois, et à la surprise générale, des particuliers font annuler des décisions officielles!
Sans avocat, sans conseiller technique, uniquement par une détermination sans faille et beaucoup de bon sens
Il y a 30 ans, une poignée de Nogentais ont eu pour volonté commune :
- de préserver et la qualité de vie du quartier du Coteau de Nogent sur Marne
- de défendre et sauvegarder les constructions et les biens des personnes et de préserver l’identité du Coteau.
De cela nous devons leur dire “Merci”.
L’occasion également de rendre hommage au Président fondateur, Jean Laval.
La célébration de ces 30 ans est l’occasion de rendre hommage aux fondateurs de l’AdN et rappeler que les valeurs qu’ils défendent depuis 30 ans définissent les fondamentaux de l’association.
Jean Laval, cofondateur en 1988 de l’Association des Habitants du Coteau de Nogent (AHCN) dont il fut le premier président, AHCN qui est devenue aujourd’hui l’Association des Nogentais (AdN).
Grâce à lui, le Coteau de Nogent a été remarquablement protégé, avec des conséquences qui vont bien au delà de ce quartier et ont bénéficié à toute la ville.
Jean était un personnage étonnant, droit et honnête. Il était profondément attaché à l’indépendance de l’association qu’il avait créé avec quelques autres et a mené -et gagné- avec eux des combats très rudes, toujours pour l’intérêt général.
Les défis à relever sont nombreux, mais les trentes années passées ont montré qu’il y avait toujours une solution et nous sommes donc confiant pour les trentes années à venir.
Forcément, en 30 ans, l’association a évolué. Reflet du changement de Nogent, des Nogentais, mais aussi de l’évolution des pratiques et des modes de communication, l’AdN a su prendre le virage. En témoigne notre site internet et la fameuse carte de la densification.
On dit toujours qu’une association, ce sont d’abord ses adhérents. On a raison. Mais, une association, ce sont surtout des adhérents actifs, qui lisent les documents, rédigent les courriers, passent des coups de fils, participent aux réunions. Ces adhérents là, ce sont eux qui amènent les autres.
Sans eux, pas d’association.
Alors à tous ceux-là, qui depuis trente ans ajoutent leur pierre à l’édifice je veux dire : bravo !
L’AdN continue son travail dans la défense du cadre de vie et de l’environnement.
J’ai souhaité a mon tour poursuive cet engagement en tant président de l’AdN depuis 6 années maintenant. En créant notamment les rencontres du mercredi soir, un lieu d’échange, de rencontre, de travail et de convivialité.
Je remercie l’ensemble des adhérents pour leur confiance et je tiens à remercier spécialement le conseil d’administration pour son aide précieuse et sa confiance.
Nous avons eu l’occasion de travailler sur de nombreux dossiers.
J’ai envie qu’elle continue d’être utile aux Nogentais. Je souhaite préserver ce qui fait sa spécificité, c’est-à-dire son professionnalisme, son exigence, parfois même son opiniâtreté..
L’AdN est autant un contre-pouvoir qu’une force de proposition. Dégagée des oppositions politiques, elle peut se payer le luxe de s’opposer tout comme de proposer, de forger des compromis bénéfiques pour tout le monde, tout comme d’être intransigeante sur les points qu’elle estime essentiels.
C’est un partenaire dans la vie locale qui a toujours su se faire respecter.
C’est toujours un grand moment de joie mais aussi d’honneur et d’émotion, de fêter la longévité d’une association qui œuvre pour les autres.
Cela montre sa bonne santé et sa capacité à surmonter toutes les épreuves, et cette capacité à durer constitue sans nul doute sa plus belle preuve de réussite
Trente ans, c’est l’âge de la maturité. L’âge auquel on ne craint plus rien ni personne. Trente ans, c’est l’âge où notre force de persuasion est à son maximum et cette décennie qui s’ouvre devant chacun des adhérents actifs de notre association doit être aussi celle de nos victoires.
Longue vie à l’AdN !